La prescription sociale, un nouvel outil pour favoriser la santé

Et si on vous diagnostiquait de l’hypertension artérielle, du diabète ou tout autre problème de santé? Vous vous attendriez à discuter des meilleurs traitements possibles avec votre médecin et, la plupart du temps, à recevoir une ordonnance pour vous procurer des médicaments.

Or, si en plus des pilules, on vous prescrivait de participer à un projet de jardinage communautaire, de faire partie d’une chorale pour aînés ou d’entrer en contact avec certains services sociaux adaptés à votre situation unique? La « prescription sociale »* tient compte du fait que notre santé – et notre guérison – n’est pas la chasse gardée des docteurs et de la médecine.

De quoi s’agit-il?

Les aînés qui vivent avec une affection chronique sont bien placés pour savoir que leur maladie peut chambouler grandement leur vie, en plus de leur faire subir des symptômes physiques. Ils peuvent notamment avoir plus de difficulté à faire des sorties, à entretenir leur maison ou à passer du temps avec leurs êtres chers. C’est pourquoi il importe de traiter la personne, pas juste la maladie. La prescription sociale remplit exactement cette fonction en proposant différents types de services communautaires*, y compris des événements sociaux, des ressources de conditionnement physique et de mieux-être ainsi que des services sociaux.

Par exemple, en plus de se faire prescrire des médicaments, une modification de son régime alimentaire et des exercices à faire, un aîné atteint d’hypertension artérielle pourrait être orienté vers un travailleur social. Après avoir appris que son client aime danser, ce travailleur pourrait l’inviter à suivre un cours de danse sociale.

La prescription sociale brise l’isolement social. Voici comment.

Nous savons maintenant que l’isolement social s’accompagne d’une longue liste d’effets négatifs sur la santé, et ce, même en l’absence de trouble médical sous-jacent. La prescription sociale contre en partie ce problème et, bien qu’elle soit relativement nouvelle, des travaux de recherche et des données cliniques du Royaume-Uni* démontrent qu’elle peut améliorer les taux de rétablissement et aider les gens à se sentir mieux sur le plan physique, mental et émotionnel.

Selon un récent projet pilote mis sur pied par l’Alliance pour les communautés en santé* en Ontario, les clients inscrits au programme de prescription sociale organisé dans le cadre de ce projet ont constaté une amélioration de leur santé mentale de 12 %, une diminution de leur solitude de 49 % et une hausse de leurs activités sociales de 19 %.

Comment la vie en résidence peut vous aider

Toutefois, même sans prescription sociale, il existe diverses façons de revitaliser vos rapports sociaux et d’améliorer du même coup votre bien-être général. Un nombre croissant d’aînés découvrent que la vie en résidence leur permet de trouver le juste équilibre entre le temps passé avec les amis sur place et les activités sociales réalisées de façon autonome. Une communauté de pairs et des employés qui vous soutiennent, des cours de conditionnement physique et de mieux-être, des activités, des sorties et des événements sociaux, des repas nutritifs et de nombreuses commodités sur place : voilà une combinaison gagnante et une prescription positive qui mènent à une vie active et épanouie.

*Les références citées dans cet article de blogue proviennent des sources suivantes (par ordre d’apparition) :

  1. National Academy. "What is Social Prescribing?", https://socialprescribingacademy.org.uk/what-is-social-prescribing/
  2. healthline. "Buprenorphine: How It’s Used to Treat Opioid Use Disorder"(2021), https://www.healthline.com/health/social-prescribing#what-is-it
  3. National Academy. "Evidence on social prescribing", https://socialprescribingacademy.org.uk/evidence-on-social-prescribing/
  4. Community communaute. "Social prescribing in Ontario"(2020), https://cdn.ymaws.com/aohc.site-ym.com/resource/group/e0802d2e-298a-4d86-8af5-21156f9c057f/rxcommunity_final_report_mar.pdf